17  janvier 2007

Le Péloponnèse  -  Πελοπόννησος
J'ai  découvert la Grèce, plus précisément le Péloponnèse
à Ageranos dans le Magne (Mani) durant un mois de vacances particulièrement torride
j'ai découvert un monde à part, loin des touristes....

Le château où des amis grecs, Helleni et Henri les châtelains, nous ont hébergé durant 2 semaines.

Notre premier lieu de séjour chez nos amis français - on voit le donjon du château.




Les couleurs de ce coin de paradis sont intenses, et vous baignez dans des parfums inconnus et grisants.

Ageranos


notre arrivée...

.....A Ageranos

C'est le nom d'un
petit village côtier proche de Gythio, situé dans le prolongement du Mont Taygète.

Tout y est en marbre, c'est la matière première pour les tables ou autres meubles, moins cher et plus facile

à trouver que le bois.

Situé sur un pic rocheux dominant la Mer Egée, on voit l'île de Cythère, surtout la nuit.

C'était particulièrement romantique en période de pleine lune,
lorsque, lovée dans un hamac accroché
dans un olivier pluri-centenaire je me prenais à rêver devant la mer Egée devant moi,
où miroitaient mille reflets colorés ...

 la chapelle d'Ageranos       

Plus loin je vous raconterai l'ambiance folklorique qui régnait dans ce village,
les "vendettas" faisaient des ravages pires qu'en Corse!

Cette chapelle je l'ai photographiée puis "croquée" avec des craies sèches. (dessin non publié )


La chapelle et moi - ou.... l'arroseuse arrosée!

Le cimetière d'Ageranos tout en marbre blanc au mileu des et herbes sauvages sauvages  



Carte postale de la presqu'île de Gythio, où l'on peut s'embarquer pour Cythère
Il est difficile de séparer l’aura de légende autour de  l’antiquité
 Gythio : l’îlôt de Pâris et Hélène

Dans l'Antiquité, l'île de Cythère abritait un temple dédié à Aphrodite, déesse de l'amour.
 L'île représentait le symbole des plaisirs amoureux

Cythère a inspiré Watteau
: "Le Pèlerinage à l'île de Cythère" réalisé en 1717 (musée du Louvre).
En 1718, Watteau en fit lui-même une réplique sensiblement différente, intitulée "Embarquement pour Cythère" (musée du Louvre).
et des poètes : Rimbaud et Charles Baudelaire: "Un Voyage à Cythère " (Les Fleurs du Mal)

dont voici le début:

"Mon cœur, comme un oiseau, voltigeait tout joyeux
Et planait librement à l'entour des cordages ;
Le navire roulait sous un ciel sans nuages,
Comme un ange enivré d'un soleil radieux.

Quelle est cette île triste et noire ? - C'est Cythère,
Nous dit-on, un pays fameux dans les chansons,
Eldorado banal de tous les vieux garçons.
Regardez, après tout, c'est une pauvre terre.

- Île des doux secrets et des fêtes du cœur !
De l'antique Vénus le superbe fantôme
Au-dessus de tes mers plane comme un arôme,
Et charge les esprits d'amour et de langueur.

Belle île aux myrtes verts, pleine de fleurs écloses,
Vénérée à jamais par toute nation,
Où les soupirs des cœurs en adoration
Roulent comme l'encens sur un jardin de roses"


Deux cartes du Péloponnèse

à suivre...  




EN

RECONSTRUCTION 


Chez nos amis français en Grèce

Le voyage...

  C'était durant un été anormalement torride chez des amis qui possédaient là-bas un petit territoire
qu'ils s'étaient "construit"
au cours de plus de 2 décennies, car négocié, "arraché" "annexé" are par are
et souvent en pleine nuit sans tambour ni trompette et sans plan ni papier d'aucune sorte,
juste de vagues croquis pour "régulariser" d'urgence - avec le  propriétaire supposé -  une situation existante.

Et ça finissait à l'amiable autour d'un verre d'ouzo qui facilitait toujours toutes les tractations.
Nos amis sont passionnés par l'Antiquité et attirés depuis des lustres par la Grèce,
et ont commencé par le camping basique avec leurs 3 enfants, avec une caravane.
Puis ils ont construit brique par brique deux petites
"maisonnettes" qui ressemblaien
à la Bastide provençale de Fayence.


Une des deux "bastides" contiguëe
s où nous avons résidé durant 2 semaines - on voit dépasser une des tours du château.
La table où nous prenions tous les repas est en marbre, constituant essentiel du rocher sur lequel
est implanté Ageranos. J'ajoute que là-bas tout est en marbre, car cela coûte moins cher que le bois. A l'arrière-plan,
une des tours du château d'amis que nous sommes faits. Nous avons résidé chez Henri et Eleni dans leur château
durant 15 jours. Châtelains fauchés, bien sûr!
car là-bas...

          ...  à Ageranos le cadastre n'existait pas encore du moins à cette époque!
L' histoire de leur "implantation" est surprenante, surréaliste , compliquée inattendue ce qui arrivait encore
dans des coins reculés du Péloponnèse  non encore envahis par le tourisme.
Nous avions l'impression par moment que nous vivions encore en pleine mythologie.
Tout y est art:  musiques,  danses, traditions, passions... 

Zeus n'est pas mort se prenait-on à penser souvent,
car tout ce qui se passe est passionnel et "claniste" essentiellement,
"jamais logique ni cartésien...

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Nous avions décidé de prendre la route en voiture


 pour aller dans le Péloponnèse, le Magne - ou Mani - plus précisément, en passant par l'ex-Yougoslavie,

et ce voyage à travers ce pays composite et dans la misère et la pauvreté mériterait à lui seul tout un roman!

Car la vie très précaire dans les différents états -à cette époque-là déjà- conduisaient les "ex-Yougoslaves",

jeunes ou vieux, à des comportements surprenants par rapport aux touristes qui s'y aventuraient pour la traverser en voiture

du Nord au Sud, et vice-versa. Nos papiers en règle, mais nous tremblions malgré tout à chaque passage de frontière

devant l'oeil suspicieux et louches des douaniers. le comble a été de passer

celle de la Macédoine yougoslave à la Macédoine grèque. L'angoisse...

 Ô le grand soulagement lorsque après ce dernier barrage - frontière nous sommes acueillis chaleureusement

et sans suspicion  comme dans l'ex-Yougoslavie, avec le large sourire des douaniers grecs

qui tapaient le carton dans l'euphorie0

                                                Vous dire comme tout à coup d'une Macédoine tristounette, sinistre à tout de vue, nous passons avec étonnement et grande surprise à une Macédoine lumineuse avec de délicieuses senteurs, subtil mélange de parfums divers.
Tout était
réel, impalpable, inattendu, incroyable et miraculeux!
Soulagement et  joie immense, l'euphorie.
Et l'air était pur, transparent et d'
une luminosité comme je n'en avais jamais vu ailleurs.

ZEUS EST TOUJOURS VIVANT C'EST SÛR!

et de cela nous étions d'emblée convaincus, bien que cartésiens...

ici rien n'était comme ailleurs sur la planète à cette époque-là


 Nous croisions sans arrêt des camions chargés de pastèques, il y avait ceux qui allaient vers le Nord qui croisaient

ceux tout aussi nombreux qui allaient vers... le Sud! Nous n'avons toujours pas compris...

sauf que la culture des pastèques, et le chargement des pastèques sur des camions non bâchés par tous les membres

de la famille 'était leur gagne-pain...

Après la Grèce parcourue du nord au sud, nous arrivons enfin après maintes péripéties dans la péninsule du Péloponnèse,

 puis le Magne, par l'isthme de Corinthe par son impressionnant canal centenaire.

Notre arrivée à Ageranos

          Nous arrivons enfin, fourbus mais soulagésà trois avec notre plus jeune fils car les deux aînés avaient pris le train pour

traverser l'Italie et s'embarquer sur un bateau à Brindisi pour la Grèce. Ils nous ont rejoints avec quelques anecdotes

dans la poche bien sûr!

 

Le trio: un de nos 3 fils, mon mari et moi sous un viel olivier. Tout autour une végétation arbustive dans un sol sec
qui ne pousse que dans ces pays arides. Ce qui m'a étonnée en premier, et entre mille autres choses, c'est le nombre et la taille des euphorbes....
Nos deux autres fils, déjà plus qu'ados nous ont rejoint par un autre chemin: le train à travers l'Italie,
puis l'embarquement sur un ferry à Brindisi, autrefois "Brindes" en français. et débarquement à Patras.

Eux aussi ont connu mille imprévus inédits!


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